- brimborion
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• 1611; « prière marmottée » XVe; altér., par crois. avec bri(m)be, de brebarion, prononc. anc. du lat. ecclés. breviarium « bréviaire »♦ Vieilli, surtout au plur. Petit objet de peu de valeur. ⇒ babiole, bricole. « Les brimborions de la parure causaient à Albertine de grands plaisirs » (Proust).Synonymes :- babiole- bricole (familier)brimborionn. m. Vieilli Colifichet, babiole, bagatelle.⇒BRIMBORION, subst. masc.FamilierA.— [S'appliquant à un inanimé concr. ou abstr.]1. Petit objet de peu de valeur. Synon. bibelot, babiole, colifichet. Un vendeur de brimborions (TAINE, Voyage en Italie, 1866, p. 297).2. Fait sans importance. Appeler évènements des brimborions sans importance (...) ça fait pitié quand on y pense (G. DUHAMEL, Confession de minuit, 1920, p. 19).♦ Un brimborion de. Un brin, un morceau de. Un brimborion de peau (G. DUHAMEL, Confession de minuit, 1920 p. 13). J'avais pas une bribe, pas un brimborion d'honneur (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 340).— [Avec une valeur coll.] Le brimborion. L'ensemble des éléments vulgaires et futiles. Prenons garde de tomber dans le brimborion (FLAUBERT, Correspondance, 1857, p. 212).B.— P. ext. [S'appliquant à un animé] Individu de petite taille, personne insignifiante. Qu'ils sont petits! Quels brimborions que les élèves d'une école maternelle! (FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, p. 15).PRONONC. :[
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] en 2 syll. dans FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, LITTRÉ et DG en poésie.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1450 breborions « menues prières que l'on bredouille » (A. GRÉBAN, Passion, éd. G. Paris et G. Raynaud, 19900); 1532 brinborions (RAB., Pantagruel, ch. VII dans GDF. Compl.) — XVIe s. (COTGR., briborions, brimborions); 2. a) 1611 « petits riens, fanfreluches dont on garnit les chapeaux » (COTGR.); b) 1644 « menus objets, bagatelles » (D'OUVILLE, Contes, Paris, Jouaust, 1883, II, p. 98 dans LIVET Molière, t. 1, 1895, p. 294).Altération du lat. eccl. breviarium « livre de prières », v. bréviaire; la forme brimborion est sans doute due à l'infl. de bribe/ brimbe; v. G. ANTOINE, cf. bbg.STAT. — Fréq. abs. littér. :41.BBG. — ANTOINE (G.). Babiole, brimborion, bagatelle. In : [Mél. Delbouille (M.)]. Gembloux, 1964, t. 1, pp. 28-34.brimborion [bʀɛ̃bɔʀjɔ̃] n. m.ÉTYM. 1611; « prière marmottée », v. 1450; altér., par croisement avec bri(m)be, de brebarion, prononc. anc. du lat. ecclés. breviarium « bréviaire ».❖1 Surtout au plur. Menu objet de peu de valeur. ⇒ Babiole.1 (…) Cent brimborions dont l'aspect importune (…)Molière, les Femmes savantes, II, 7.2 Les brimborions de la parure causaient à Albertine de grands plaisirs.Proust, À la recherche du temps perdu, t. XI, p. 38.3 Grande interruption dans ces pauvres notes de tous les jours : j'en suis très attristé; il me semble que ces brimborions, écrits à la volée, sont tout ce qui me reste de ma vie, à mesure qu'elle s'écoule.E. Delacroix, Journal, 11 mars 1854.2 Personne de petite taille, ou qui paraît minuscule.4 L'agile brimborion, dont la tête, plus grosse que celle de Jenn, égalait en hauteur le restant de l'individu, mit soudain à profit l'indépendance récente de ses mouvements pour se gratter furieusement la barbe (…)Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 92.5 Le mouvement des humains, en bas, paraît s'accélérer, et sur le quai des brimborions s'empressent.A. Pieyre de Mandiargues, la Marge, p. 45.
Encyclopédie Universelle. 2012.